mercredi, décembre 14, 2005

Jour 9 : Douz (20 juillet 2005)

Réveil matinal à nouveau pour moi, et cette fois pour une raison purement technique : ma vessie demande la permission de sortie. J'hésite, je ne sais pas trop, pas trop rassurée si mes amis sont endormis, on ne sait jamais ce qui peut se produire. Je trouve un endroit qui finalement ne me convient pas ; et s'ils se réveillaient et que l'un deux ait la même idée? Ca m'ennuierait vraiment qu'il décide de prendre la même direction que moi, je préfère donc patienter.
J'attends le petit déjeuner, c'est-à-dire que tout le monde soit levé et me voit partir seule, pour m'éloigner du camp. Arrivée à bon port, je me retourne pour vérifier que personne ne m'ait suivie et entends soudain des cris d'animaux furieux.
Baston de dromadaires! J'ai juste le temps de me décaler de quelques centimètres pour avoir une meilleure perspective : Mongi déboule alors de nulle part dans une course effrénée, pieds nus sur le sable, et se jette pieds en avant sur le chameau indocile qu'il frappe en pleines testicules.
Dire qu'à une seconde près je ratais cet incroyable moment! Je finis mon affaire rapidement et rejoins le reste de la bande. On repart illico. La veille il m'a semblé gérer plutôt bien la balade, j'ai même entendu (ou cru entendre) les chameliers dire que je me débrouillais pas mal, mais aujourd'hui les courbatures se font sentir et, surtout, je suis encore au réveil.
Mais visiblement nous avons dû prendre du retard car les dromadaires sont pressés par les guides, et les voilà même qui commencent à courir! Pas très à l'aise en début de chevauchée, je commence à éprouver un instant de panique : je suis en tête de convoi, en cas de chute, quatre dromadaires galopant derrière moi sont prêts à me passer sur le corps.
Mais le calme revient rapidement et nous reprenons notre rythme de croisière. Retour à Douz où nous nous reposons de notre méharée dans le chaleureux hôtel qui nous avait accueilli la veille.