mercredi, décembre 14, 2005

Jour 3 : Tunis-Bizerte (14 juillet 2005)

MAIL TO : Tout le monde
Après les derniers évènements, je dois avouer que je m'attache de moins en moins à Tunis, mais je m'en fous parce que je pars le jour même, et c'est suffisant pour me rendre le sourire.
Je prends un dernier verre avec mes copines allemandes de l'auberge dans un silence étourdissant, rien de mieux pour me remotiver.
Programme : Bizerte(NE), puis Tabarka(NO), pour finir à Douz(S) où j'ai rendez-vous avec le Canadien, que j'ai également rencontré à l'auberge, pour faire du dromadaire dans le désert. Ca me fait trois jours chargés mais je suis un warrior, un vrai de vrai.
Je repère sur un plan où je dois me rendre pour prendre mon taxi-louage pour Bizerte : c'est à peine à quelques centaines de mètres de la médina, je gère tranquille. C'est seulement au bout de trois quarts d'heure de marche sous un soleil de plomb que je commence à me demander si c'était pas un peu loin finalement. Bref, je m'endors comme un gros rat sur mes voisins pendant le trajet (en tenant toujours très fort mon sac, maintenant que ça ne sert strictement à rien) et me réveille dans un endroit trop pas joli du tout alors que ça devait super pittoresque à mort. Je suis un peu déçue, mais je me reprends, direction l'auberge de jeunesse : il y en a deux, le choix est vite fait vu que je repars le lendemain, hop celle du centre-ville. Pas de bol, c'est complet, y'a des gamins qu'ont réservé toute l'auberge. C'est pas plus mal que je me dis, et reprends un taxi (ben justement, je savais pas trop quoi faire de mes thunes) pour aller à celle qu'est super sympa mais à 20 kilomètres.
Voilà-ti pas que cet abruti me traîne dans un centre de stage et de formation des jeunes !!! Ils font aussi auberge et ont plein de chambres de libres, j'ai plus aucune excuse, je reste.
Je crois bien avoir attendu 2 heures et quart sous le soleil que le directeur daigne venir et donc apporter par la même occasion le trousseau de clefs. Me suis couchée direct et le gars de la réception me réveille en tapant comme un dératé à ma porte : Mademoiselle, il y a un problème? ça va? Je lui ai hurlé de dégager, rien à faire, il voulait que j'ouvre ma porte. Au bout de cinq minutes de gueulage, foutu pour foutu, je lui ouvre, mais alors particulièrement remontée... "Vous voulez pas manger?" Je l'ai regardé, j'en croyais pas mes oreilles. J'en ai presque oublié de l'engueuler. Résultat, j'ai fini par sortir et me faire traîner dans la soirée de fin de stage d'un groupe de gamins et de boys scouts jumelés avec les scouts d'alsace (ben ouais, y'a pas de raison pour que je sois la seule à avoir droit à ce genre d'informations!!!). C'est cool parce que j'avais pas franchement envie de dormir plus de trois heures cette nuit-là.
Voilà, je sais, c'était long et pas très intéressant, mais c'est assez représentatif de ma journée je trouve.