mercredi, décembre 14, 2005

Jour 5 : Tabarka-El Kef (16 juillet 2005)

La journée s'est révélée mouvementée mais bien peu fructueuse. malgré nos quelques heures d'attente, d'allers-retours et de coups de fil inutiles, on se voit dans l'obligation d'opter -comme s'il y avait une alternative- pour la solution louage.
On se dirige donc lourdement, lentement et avec peu de chances d'y parvenir, vers la station de louages. "Pas possible d'aller à El Kef, il est trop tard là, il faut changer à Jendouba." Merveilleux. S'il est trop tard maintenant dasn cette capitale de région qu'est Tabarka, qu'en sera-t-il dans une heure lorsqu'on sera coincés dans une petite ville de province... On s'interroge mutuellement du regard ; sans trop y croire, on monte en voiture.
Quatre heures et plusieurs changements plus tard, nous voici enfin à El Kef. Rien d'extraordinaire ici, si ce n'est l'absence totale de touristes et la curiosité avenante des enfants envers ce groupe de tortues humaines transpirant de fatigue.
L'hôtel est plutôt agréable, quoique fort simple. Nous sommes au sein de la médina et j'adore ça ; ses ruelles en pente aux sinuosités si bien pensées qu'elles en sont incompréhensibles pour les Béotiens que nous sommes.
Première peur, vont-ils m'obliger à prendre une chambre pour moi toute seule? Je suis une femme, arabe de surcroît, voyageant avec quatre Gaouri... Mais non, ça passe comme une lettre à la poste. Je me dis que si ça fonctionne en plein coeur du pays, là où les traditions sont toujours fortement ancrées dans les moeurs, je n'ai pas vraiment à m'inquiéter pour le reste du voyage.
Ce soir je dors avec Jon (le Canadien) et Matt (l'Australien), Igor et Alech, les frères Slovènes, occupant une autre chambre. On est vite à l'aise avec eux : je ne connais pas encore les Slovènes et ils ne parlent pas beaucoup, ou alors en slovène, ce qui n'aide pas, mais je me sens bien dans ce groupe improvisé.

MAIL TO : Tout le monde
L'avantage de partir à plusieurs c'est que, dans le lot, il y en a bien un ou deux qui ont leur permis de conduire. On décide donc naturellement de prendre une voiture de location pour se diriger vers le Sud, vu que ça a l'air particulièrement compliqué de le faire autrement.
On va donc à l'agence de location Hertz, mais elle est fermée. Direction la concurrence qui nous confirme que seule la première agence (sur les quatre que nous avons faites au total) nous permet de descendre de Tabarka et de déposer la voiture dans une autre ville. Ca commence bien...
En fait, je dois admettre que, si on avait été légèrement moins bornés, on aurait vu là un signe qui ne trompe pas, celui de la galère.
On a attendu quatre heures, téléphoné sur le portable du type qui, théoriquement, devait travailler mais en fait fait sa sieste, téléphoné encore à son collègue qui est à Tunis, vu que lui ne travaille pas... Bref, bonne ambiance. Le gars de Tunis finit par rentrer, ravi d'écourter ses vacances pour nous ; je me jette sur lui et lui propose de "tester" une de ses caisses mais seulement à un prix raisonnable. Il était sur le point d'accepter quand quatre personnes sont venues faire la queue derrière moi pour louer la seule voiture qui restait, en l'ocurrence celle que je prenais.
Bien sûr impossible alors de baisser le prix, tout était à refaire, et j'ai rarement vu un homme aussi heureux de rater un deal. J'étais verte. Et crevée de porter mon sac à dos.
On a fini par prendre un louage tardif, qui n'allait donc, forcément, pas à la destination que nous souhaitions, vu que nous étions déjà en fin d'après-midi, et on a fait quelque chose comme trois changements pour 70 kilomètres. Trop cool.
Mais ça nous aura au moins permis de passer par les montagnes de la Tunisie Occidentale où, si les routes sont particulièrement tortueuses et donc trois fois plus longues, le paysage de forêts et de vallées verdoyantes était magnifique. On a même failli avoir le coucher de soleil... Mais en fait non.

1 Comments:

At 10:42 AM, Anonymous Anonyme said...

Salut,
J’ai vu votre blog , et je me suis bien intéressé à ce que tu as dit et écrit.
Je suis un keffois , c'est-à-dire qui habite dans une ville que tu as voyagé , j’y habite depuis que je suis né et crois moi je ne l’ai jamais vu comme tu l’a décris. Peut être car on ne voit pas ce que un nouveau visiteur voit mais c’est instructif.

Je suis un homme qui veut créer une entreprise touristique pour la région du kef et je vous demande si c’est possible de me conseiller ce que tu as trouvé de bon dans notre ville et ce que un toursite potentiel aime trouve dans la ville ,


Merci de me répondre si tu veux m’aider sur mon adresse email hamkef@yahoo.fr ou par sms sur telephone 216 98 98 88 31.
Je ccompte sur votre coopération

Cordialement votre
Hamza Ben Amor

 

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