mercredi, décembre 14, 2005

Jour 4 : Bizerte-Tabarka (15 juillet 2005)

MAIL TO : Tout le monde
Réveil matinal à 6 heures. Je ne sais pas si c'est la peur de recroiser un gamin ou le manque de caféine, mais j'ai vraiment besoin de sortir d'ici. Je fais mes affaires pour rejoindre Bizerte au plus vite et pars comme un voleur super content. Finalement Bizerte est plutôt une jolie ville, mais surtout au niveau de la vieille ville et du vieux port. Je me fais payer des coups par une femme qui tient un café mixte (où les femmes ont la permission de s'assoir en gros) et visite la galerie d'artisanat d'une autre femme vraiment douée et dont les poteries sont (enfin!!) très originales. Je repasserai à la fin de mon séjour pour lui en prendre quelques unes.
Je recherche un publinet pour donner et prendre de vos nouvelles, malheureusement je trouve porte close partout. Tant pis, j'irais à Tabarka. Je voulais partir plus tard mais je n'ai plus rien à faire, alors hop, direction la station de louages.
Pour la première fois dans ma (grande) expérience de la Tunisie, on me dit qu'il n'y a pas de louage pour cette ville, qu'il faut que je fasse un changement ; honnêtement, j'y crois à moitié et ça se voit. On m'explique donc une deuxième fois, vu que je suis un peu attardée, et je finis par me laisser convaincre. Grande idée ! J'ai rarement fait 100 kilomètres en 5 heures et quatre louages différents. Au bout d'un long, très long moment d'attente dans une énième ville, un chauffeur de louage a eu pitié de moi et m'a payé un louage entier (normalement c'est pour 8 personnes) pour que je rejoigne, toujours pas Tabarka, mais la ville la plus proche. La honte. J'avais vraiment l'impression d'être entrée dans la 4ème dimension, comme si plus rien d'autre que ce binôme trajet/pause-dans-un-endroit-désert-mais-néanmoins-inquiétant n'avait survécu sur la Terre. Comme si tous mes anciens repères s'effaçaient doucement mais surement à mesure que l'on s'enfonçait d'avantage dans ce royaume de l'absurde.
On a pourtant fini par arriver à Tabarka la merveilleuse dixit le guide, les habitants, les touristes etc... Pour moi c'est une ville comme une autre avec une marina et un fort espagnol, mais surtout un endroit extrêmement cher et donc beaucoup moins sympa, du coup.
Son grand avantage est que j'ai eu la chance d'y prendre le même hôtel hors de prix que les personnes que je devais retrouver, et franchement, ça fait plaisir. On est donc cinq maintenant, deux Slovènes, un Canadien, un Australien et moi, quatre continents en un simple groupe de personnes. C'est plutôt cool. Maintenant ce qui serait encore mieux, c'est qu'on ne trouve plus aucune télé jusqu'à ce qu'on se sépare ou au moins juqu'à la fin du Tour de France.


MAIL TO : Najet
Chuis désolee, c'était trop la merde aujourd'hui, enfin rien de méchant, mais j'ai beaucoup voyagé et impossible de trouver un publinet ouvert avant maintenant, c'est relou grave. Tant pis pour l'appareil photo mais je préfère ça que ma pochette avec tout dedans, et qui était dans le même sac!!! et là tu peux dire qu'ils sont vraiment cons ces mecs. mdr!!!
J'ai enfin retrouvé le Canadien, donc je vais pouvoir souffler: on s'était filé rdv à douz et ça avait l'air trop galère pour y aller, mais maintenant qu'on est tous les trois (avec l'Australien) à Tabarka, ça va être plus marrant, à défaut d'être simple. hihihi
Mamou te racontera, mais je suis déjà crevée. comme quoi c'est pas gagné avec mon poids. Mais ça va. J'ai juste peur parce que je me dis que je ne suis là que depuis mardi et que j'ai encore quatre (quatre?????!!!!!!) semaines à tenir. J'en suis presque à compter les heures hahaha!
Je me sens pas d'envoyer un mail collectif vu que je réponds à tout le monde, mais je vais tenter quand même.
Bisous et bon courage avec papa, tu m'as bien fait marrer, faudra que tu me racontes tout ça en détail. Je suis dans un hôtel dont je ne me souviens pas le nom et qui est super cher pour l'hôtel le moins cher de la ville. Ca me gave un peu, mais bon, pas le choix et surtout trop crevée. je cherche le nom depuis tout à l'heure, mais rien à faire. de toutes manières je le quitte demain, donc...
bisous
mousse qui pete n'amasse que des miettes